Amplifier massivement les efforts des pouvoirs publics
Les efforts d’investissements dans les politiques cyclables des collectivités ont été importants ces 10 dernières années, passant de 5,7 €/habt. en 2008 à 8,9 €/habt. en 2019.
Toutefois, ces investissements restent encore très en deçà des 25 à 30 €/an /habt. observés depuis des années dans les pays du nord de l’Europe et déjà atteints par plusieurs collectivités françaises.
Plus le réseau d’aménagements cyclables augmente, plus la pratique se développe. Schématiquement, passer le linéaire de pistes par habitant de 0,5 à 1 ml pourrait faire passer le taux d’utilisateurs du vélo de 5 à 10 % pour un coût de 25 €/an/habt. pendant 5 ans.
L’agglomération de Séville est passée de 0,6 % à 6 % de part modale en 6 ans, un mandat municipal, en passant le linéaire de 0,1 à 0,6 ml /habt. et un investissement de 20 €/habt. pendant 6 ans.
L’État peut jouer par ses co-financements, un rôle majeur d’incitation à l’investissement des collectivités, notamment des collectivités de plus petite taille. Ce fut le cas en Allemagne dans les années 80 à 90. La réussite de l’appel à projet de l’ADEME Vélo et Territoires atteste de l’appétence de ces collectivités pour les dynamiques cyclables. Le fonds national mobilités actives de 50 M€/an depuis 2019, logé au sein de l’AFITF en est également une première expression.
Les amplifier sur tout le territoire : les efforts réalisés et les résultats de pratique sont encore très concentrés sur le centre des grandes villes. Il n’y aura pas de développement massif de la pratique du vélo sans un développement dans les petites villes, les banlieues, les communes périphériques et le milieu rural, territoires où la pratique du vélo était très importante il y a 25 ans. L’accent mis sur les EPCI (Etablissement Public de Coopération Intercommunale) de plus petite taille dans l’appel à projet Vélo et Territoires va dans le bon sens. Un effort de 30 €/an/habt. représenterait un investissement annuel de 2 Mds€/an contre 570 M€ actuellement. Un chiffre réaliste et atteignable.
Poursuivre le développement du VAE : les premières évaluations montrent que le VAE est un atout indispensable dans le renouveau du vélo. Son développement en dehors des centres villes passe par des animations de découverte, d’aide à la prise en main pour des personnes éloignées de la pratique, par des services de location longue durée pour les personnes qui ont des difficultés à passer à l’achat et par une amélioration des conditions de stationnement.